Les épidémies virales hivernales peuvent laisser un sentiment d’impuissance. Le VRS touche chaque année nombre de nos petits patients avec comme seules armes les mesures barrières préventives et la DRP en espérant éviter les formes graves et les hospitalisations.
La bronchiolite est une pathologie qui inquiète les parents.
L’impact global sur le système de soin est donc conséquent avec de nombreuses consultations en médecine générale mais aussi pour la saison 2022/2023, 10 000 admissions aux urgences, 35 000 hospitalisations dont 2 500 en soins critiques.
L’absence de vaccin est un élément déterminant et frustrant.
Un anticorps monoclonal, le Nirsevimab (Beyfortus®), est désormais disponible contre les infections des voies respiratoires inférieures à VRS. Celui-ci est indiqué pour tous les nourrissons (NRN) de moins d’un an qui vont donc vivre leur première saison épidémique à VRS, c’est à dire pour les NRN nés à partir du 6 février 2023.
Plus les professionnels, entre autre libéraux, seront nombreux à se saisir de cette opportunité, plus le nombre de NRN immunisés sera élevé et plus l’impact de l’épidémie hivernale de bronchiolite a des chances d’être maitrisé.
La médecine de ville a entre ses mains et devant elle un défi et une chance incroyable de mettre en œuvre une politique de santé publique susceptible d’être efficace et visible à très court terme en assumant sa part dans le rattrapage des NRN éligibles et non immunisés en sortie de maternité.
Deux éléments en lien :
Une fiche technique informationnelle sur le produit
La fiche organisationnelle de la MSP de GRAMAN (33) à titre informatif
Actualisation :
A noter que dorénavant et pour une durée indéterminée, la forme 50mg, victime de son succès, n’est plus accessible en pharmacie d’officine, ce qui n’empêche pas, au contraire, le travail de rattrapage en ambulatoire pour les NRN de plus de 5 Kg et de moins d’un an.